samedi 19 novembre 2011

Le brouillard

En novembre, à petits pas , le brouillard arrive. Il vient de la rivière et enveloppe de coton tout le village. Les bruits ouatés me parviennent du lointain.





Le brouillard prend tout, efface tout. Il angoisse par l'absence d'horizon, il pénètre et glace les os. Dans ce brouillard laiteux, tout est silence, les oiseaux se taisent, les animaux se terrent au plus profond de la forêt.

Je n'aime pas le brouillard. Les ombres ressemblent à des fantômes plantés sur la plaine. Les arbres se transforment en statues qui pleurent de froid. La rivière et la terre fument comme des vieux fourneaux qu'on aurait oublier de ramoner.

Je reprends mon thé et j'attends que le soleil souffle sur le brouillard. En vain


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lundi 14 novembre 2011

le rigodon

Après les oeufs en meurette je vous livre un dessert d'autrefois de la basse Bourgogne, le rigodon
La brioche était un plat de fête. On ne jetait rien. Avec les restes, on confectionnait une autre brioche, le rigodon. Ce gâteau était donné au boulanger qui le cuisait dans son four, après les fournées de pain.


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Ingrédients
250 g de brioche rassise / 4 oeufs + 3 jaunes d'oeufs / 100 g de cerneaux de noix hachés / 50 g de noisettes en poudre / une demi gousse de vanille / 1 pincée de cannelle / 75 cl de lait entier / 50 g de beurre + beurre pour le moule / 150 g de sucre en poudre / 2 cuillère à soupe de sucre glace



Préparation
1/ Fendez la gousse de vanille et mettez-la dans une casserole avec le lait, la cannelle et une pincée de sel. Faites chauffer sur feu moyen.

2/ Dans une jatte, cassez les oeufs et battez-les avec les jaunes et le sucre en poudre. Versez le lait bouillant par-dessus en fouettant. Raclez avec un couteau les petits grains de la gousse de vanille et ajoutez-les dans la crème. Ajoutez les noix, les noisettes et la brioche émiettée.

3/ Préchauffez le four à 200°C (th. 6)

4/ Beurrez largement un moule à manqué et versez-y la préparation. Parsemez de morceaux de beurre. Plongez le moule dans un bain-marie tiède et faites cuire au four 20 min. Baissez la température (180°C, th. 5) et poursuivez la cuisson encore 40 min.

5/ Laissez refroidir avant de démouler. Juste avant de servir, saupoudrez de sucre glace. Accompagnez le rigodon d'une compote de fruits frais (abricots, fraises ou rhubarbe), ou de pêches de vigne au vin.
vous le dégusterai  avec un bon thé bien chaud,, un châle sur les épaules. Le chat dormira à vos pieds. Cela ressemblera un peu au bonheur.

vendredi 11 novembre 2011

les femmes dans la guerre

Combien de livres dans le monde ont été écrits sur la guerre ?  J'imagine des milliers. La guerre est raconté par des hommes.La guerre c'est des mots masculins, des sensations masculines, des portraits masculins.

Et les femmes dans la guerre ? ont-elles eu le droit de parler, d'expliquer, de décrire la guerre ? Pas vraiment. Pourquoi ?
Je pense qu'un complot invisible des hommes et de notre manque de curiosité ont mis une chape de plomb sur les femmes. La guerre serait-elle une histoire d'homme ?

Les hommes ont quitté leurs fermes ou leurs mines et sont partis pour le front.

Les femmes ont quitté leurs campagnes ou les cocons douillets des familles et sont parties travailler dans les usines d'armement. Elles travaillent jusqu'à 11h par jour « Si les femmes qui travaillent dans les usines s’arrêtaient vingt minutes, les Alliés perdraient la guerre »  Joffre.

Les femmes s'engagent comme infirmières, elles assistent les chirurgiens sur le champ de bataille. De jour comme de nuit des ambulances pleines de blessés arrivent dans les hôpitaux de fortune. Comment raconter la souffrance et la mort ?

Les femmes dans les guerres ont tout connu, le bruit des canons, le froid, les cadences infernales, le sang, la douleur des blessures, elles ont aussi connu la fraternité, la solidarité, l'entraide.

Aujourd'hui, ce 11 novembre, je voulais parler un peu de l'histoire d'une guerre. Une histoire féminine.



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mercredi 9 novembre 2011

la pluie

Je tiens ma tasse de thé bien chaude entre les mains et je regarde par la fenêtre.
Je regarde la pluie qui tombe tranquillement sur le banc de pierre.




Le ciel déroule ses nuages gris et il pleure, la journée va paraître plus triste.

Tout est silence dans la maison, seul me parvient le cliquetis de l'eau sur le banc. La pluie me calme et m'apaise. J'aime ces instants fugaces comme une fleur mourante.

Et je  reste, là, devant la fenêtre, à regarder les gouttes de pluie coulées sur les vitres.

je porte la tasse de thé à mes lèvres. Le thé est froid.

mardi 1 novembre 2011

lettre ouverte à mon amie ukrainienne

Aujourd'hui 1er Novembre, en France on honore les morts en déposant de gros bouquets de chrysanthèmes et les fleurs éclatantes transforment les cimetières en mosaïque diaprée de jaunes et blanches, rouges et mauves, l'étendue morne de la veille.
Aujourd'hui, j'ai une pensée toute particulière à tous ces disparus qui ont modelé cette France où je suis née.

Mais mes pensées me ramènent souvent à toi, Stelvana, pour qui j'ai eu un coup de coeur. Tu  forces le respect et l'admiration.Toi qui vis dans un pays où le régime soviétique n'a accordé aucune trêve.

Je vis à l'ouest, où le ciel sourit aux hommes libres de leurs vies.

Tu vis  à l'est où les nuages noires déversent leurs pleurs sur les peuples soumis.

En ce 1 er Novembre, je pense à tous les ukrainiens qui n'ont eu que pour linceul, la terre glacée de Sibérie. Je souhaite que ce drapeau national aux couleurs bleue et jaune continue à se dresser dans le ciel de ton pays avec fierté. Je sais que par ta foi, ton mari, tes enfants, ton peuple, l'ukraine, vous offrira à nouveau le bonheur.





opéra de Kiev




cathédrale sainte Sophie


beaucoup de ces bus circulent à kiev


le métro de Kiev tout simplement une merveille
chaque station est différente


 Trois millions d'ukrainiens habitent  dans ces immeubles