mardi 30 septembre 2014

Quelques jours d'absence

Bonjour à toutes et tous

Blog en pause pour quelques jours. Je pars en escapade à Lisbonne.

Amitiés

Alixe

samedi 20 septembre 2014

Cafés des campagnes et cafés des villes


Tout en  regardant danser mon café dans la tasse, je repense à ces petits cafés d'autrefois, appelés cafés-buvettes, lieux de convivialité, de rencontre et de chaleur.
Les langues se déliaient devant un  petit blanc bu sur le zinc et les conversations roulaient dans les vapeurs de l'alcool. surtout les jours de foire.  Devant une chopine de rouge, on vendait ou on achetait un cochon, un veau ou une vache. Après les enterrements on se retrouvait autour d'une brioche et d'un café, on évoquait souvent dans la joie quelques moment de vie de la personne décédée.



Au moment des élections le café devenait une vraie tribune politique. Il était aussi le témoin d'amours naissantes ou clandestines.
Ces cafés se fondent dans l'histoire des villages; Vite, redécouvrons-les avant qu'ils disparaissent à jamais.

Cartes postales trouvées dans la maison de ma mère

Dans quelques cafés, les fantômes de grands écrivains ou acteurs planent dans une atmosphère chargée de souvenirs. On y vient pour voir et être vu. Depuis 1885, le café de Flore a regardé vivre une extraordinaire comédie humaine. Sur un coin de table, Sartre, Apollinaire, Rimbaud, Baudelaire y ont écrits leurs plus belles poésies.  Bardot, Delon , Noiret, Belmondo et bien d'autres apprécient le confort et la douceur des banquettes du café des Deux Magots sur lesquelles ils inventent la nouvelle vague.

trouver sur le net

Ces cafés se fondent dans l'Histoire de Paris. Ils sont de véritables entrecroisements de nationalités et de convivialités.

Le temps de moudre une poignée
De le faire passer
A la cafetière sans cordon
Sur le feu au charbon
Une tasse en blanche porcelaine
Accompagnée d'une madeleine
Jill Bill


lundi 15 septembre 2014

La maison abandonnée

Le grand mur derrière la grange s’effondre et entraîne avec lui toute son histoire. les  pierres restent là, en tas, et pensent à ces hommes et femmes qui ont travaillé, peiné, aimé, rêvé sous le toit de la grande maison.

Les ronces et les mûriers sauvages rampent sur le toit aux tuiles manquantes ou cassées. Les orties brodent de jolies dentelles autour de la maison aux murs chancelants comme pour la protéger. Les fines branches des lilas sculptent de grandes toiles d'araignées sur les vitres des fenêtres  L'eau croupie dans les gouttières offre aux mousses d’agréables bains.



Le tas de pierres écoute le volet qui claque donnant à la maison des allures de fantôme.  La masure, en regardant l'herbe tremblé sous le vent songe que les habitants sont de retour. Mais personne ne vient et la charpente de la vieille demeure pleure. Elle sent qu'elle va mourir, car elle ne peut pas vivre sans amour.


Après avoir beaucoup pleuré sur ses souvenirs, le parfum du vieux tilleul apaise et calme la vieille maison qui s'endort en pensant à toutes les générations qui ont vécu entre ses murs.

" Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ? "
Joachim du Bellay


jeudi 11 septembre 2014

De toit en toit à Dole


Aux portes du Jura, Dole, ville d'art et d'histoire fut la capitale de la Franche-Comté jusqu'en 1674. Elle est fière d'avoir vu naître Pasteur et d'avoir abrité l'enfance de Marcel Aymé.

il y a quelques jours j'ai eu envie de redécouvrir cette petite ville lovée autour de sa collégiale. Je suis partie à l'assaut de la vieille ville en montant les 283 marches de la Basilique Notre Dame.
Quelle découverte ! Le vert profond de l’énigmatique forêt de Chaux, le canal des tanneurs qui somnole près de la maison de Pasteur et au loin, très loin les contreforts de la ville de Besançon émergent dans le soleil couchant.


Au pied de la collégiale, le canal du Rhône et le Doubs sont les miroirs dans lesquels se reflètent les toits noirs, rouges ou bruns des maisons de la ville.
En apercevant les ruelles, j'imagine l'activité importante au moyen âge liée à la présence de nombreux cours d'eau notamment les tanneries et les moulins.
 Pasteur a-t il fait ses premiers pas de médecin à l’hôpital, imposant édifice du XVII eme siècle ?

Ancien hôpital maintenant collège et lycée

Au pied de Notre dame, des halles construites en 1883 à la place de l'ancien parlement, le verre et la fonte leur donnent un air de modernité.


Avant de quitter cette charmante petite ville si paisible, je traverse une étroite venelle qui débouche sur la place aux fleurs. L'enfant à l'amphore domine une jolie fontaine.


Des petits chats en laiton se glissent sous mes pas. Mais que font-ils là ?  Ils bondissent de rue en rue pour nous indiquer le circuit touristique.

Le chat perché, non donné en hommage à Marcel Aymé qui a écrit les contes du Chat perché


samedi 6 septembre 2014

Coin...coin...coin...

Coin...coin...coin... La cane regarde avec fierté ses petits fouiller dans la boue et la vase de la mare à la recherche de vers et autres têtards. Elle admire leurs si jolies couleurs brunes avec des reflets jaunes, vertes, grises ou violettes. Qu'ils sont beaux ses canetons avec leurs cous dressés comme les drakkars vikings.

La loue à Ornans ( doubs )

Coin... coin...coin... la cane appelle ses petits. elle n'aime pas qui traînent dans les ruelles du village. Les canetons baissent la tête et suivent penauds leur mère qui marche devant, l'air courroucé. Bien vite, ils oublient leur déception, Ils battent des ailes, de la tête et du bec en se goinfrant des bonnes graines que la fermière vient de jeter dans la mangeoire.


coin...coin...coin...La caresse du soleil se fait de plus en douce et  l'ombre se fait de plus en plus large La cane et les canetons s'endorment, cachés dans les grands roseaux près de la rive.

Demain, ils se baigneront de nouveau dans la mare en chantant coin...coin...coin...

Des canards sauvages dans le jardin, chez ma mère

l

mercredi 3 septembre 2014

poèmes

En feuilletant  un cahier de poésie ayant appartenu à ma mère, j'ai découvert cette jolie poésie sur la Bourgogne.
Avec ce poème, je  vous invite à faire quelques pas dans cette Bourgogne qui  m' a vu naître.

Je n'évoquerai point les fastes du passé
Philippe le Hardi, Jean sans Peur, chefs illustres
Par qui tout en ces lieux s'émut durant des lustres
Dormez farouchement sous le marbre glacé
Je n'évoquerai point les fastes du passé

La ronce a mis sa griffe aux parapets caducs
Armets, piques, les marteaux, estocs et couleuvrines
Achèvent de s'empoussiérer dans les vitrines
Si Dijon garde encore la gloire de ses ducs
La ronce a mis sa griffe aux parapets caducs.

Car des héros plus durs ont grandi ton renom
Province au sang mêlé, franque autant que latine
Rameau, Buffon, Prud'hon, et greuze, et Lamartine...
Qui douterait encore du génie bourguignon ?
Tant de célébrités ont grandi son renom

Ô Bourgogne, la vie est belle en tes vallons
Tes filles ont l’œil clair et la promesse chaude...
Tes horizons sont doux, sans mystère et sans fraude
Et ta race ne connaît point les cœurs félons.
Ô Bourgogne, la vie est belle en tes vallons

Je ne connais ni l'auteur ni la date de parution


Les côtes de Beaune