jeudi 28 août 2014

Les hirondelles

Ce matin, les petites hirondelles papotent, assises sur les fils électriques. Leurs parents ne sont pas loin et surveillent. Mais de quoi parlent les petites hirondelles nées au printemps ?  Du grand voyage qui les conduira dans des pays inconnus de l'autre côté de la mer méditerranée.


Après avoir passé quelques mois en France, les parents les préparent à ce long et difficile voyage. La traversée de la mer sera sans pitié pour les plus faibles.
 Mais avant de partir les hirondelles, tournent, tournent encore autour des nids qui les ont vu naître pour se mémoriser les endroits où elles reviendront dans six mois.

Lorsque la chaleur aura beaucoup faibli, les hirondelles partiront toutes ensemble, nous laissant triste à l'approche de l'hiver.
Nous attendrons le printemps pour revoir le vol gracieux et les jolies arabesques des hirondelles.












vendredi 22 août 2014

L'attente


Il lui a tant donné d'amour, de baisers, de caresses, qu'elle en frisonne encore. Tout lui manque, sa voix, son rire, son corps. Elle devine ses mains dans ses cheveux. En ce temps là, elle avait si froid, de jour en jour elle revivait à ses sourires et à son regard.
Elle avait soif de folie et d'amour. Elle avait le désir de lui pour l'éternité.

Il est venu, il ne s'est pas engagé, il n'a rien promis, il est resté une saison, elle sait qu'il n'est qu'une parenthèse dans sa vie, qu'il ne sera jamais à elle.
Elle a tant  besoin de cette tendresse, de cette douceur, de cette griserie du plaisir des corps partagés. Elle ne veux que son corps, elle ne pense qu'à son âme.
 Elle sait qu'il ne changera rien de sa vie de baroudeur pour elle, qu'il ne reviendra pas mais elle reste, là, épuisée, vidée de tout, devant la porte refermée.

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Mark Spain

...L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'espérance est violente...

Le pont Mirabeau Guillaume Apollinaire ( 1880-1918 )

  .


dimanche 17 août 2014

La rivière

La grotte, longtemps a gardé l'eau froide et pure de la source. Un jour l'eau s'enfuit et jaillit de ses entrailles, le ruisseau vint au monde.

Un ru dans le jura

La petite rivière commence sa course en donnant la vie aux prairies, aux champs, aux bois. Sans  se retourner elle continue sa route vers la vallée. la rivière force les meules des moulins à écraser les grains de blés, à broyer les olives. Les truites argentées, heureuses, s'ébattent dans son écume.

Enfin  la plaine ! La rivière prend son temps, elle se fait douce, se calme, elle joue entre les roseaux et les joncs, écoute le chant des oiseaux et s'endors, engourdie par les odeurs fruitées des iris et des menthes sauvages, aux pieds des grands saules.

En Auvergne

Soudain, la petite rivière se rappelle qu'elle a rendez-vous avec la grande rivière. Elle accélère le courant, elle saute les barrages de branches mortes, elle roule et bouscule les pierres. Très vite, elle glisse sous les ponts. Elle cours, elle cours de plus en  plus vite.

La Loue dans le Doubs

Encore quelques kilomètres et la grande rivière, fougueuse, l'emportera au bout de son voyage. Ensemble elles s'effondreront dans la mer qui les engloutira.

lundi 11 août 2014

le coq du clocher

Du haut du clocher , le coq , la crête au vent, regarde avec un air protecteur, le village. Bien fixé sur sa coupole sacerdotale, il en voit des choses le vieux coq. Il en voit  fleurir et mourir des vies.

Ce coq se trouve dans une petite église du Doubs ( photo faite le 12 Août 2014 )

Le coq, transformé en girouette aime que le dieu du vent lui souffle dessus. Il regarde au loin les prairies, les vallons, parfois il sourit à son reflet dans la rivière. Mais ce qu'il affectionne le plus c'est admirer les poules rousses, blanches  et grises de la basse-cour. Il rêve qu'une de ces belles poules l'aimerait et se poserait près de lui sur le clocher.
Ce n'est qu'un rêve.

Le coq aimerait-il cette belle poule ?

La nuit lorsque le village est endormi, il veille et écoute respirer les habitants dans leur sommeil.

Après une chaude journée d'été, l'orage gronde, le vent se déchaîne sur ses plumes et la pluie cingle son bec. Face aux éléments débridés, le courageux coq, s'ébroue mais reste bien droit sur sa tige.
Il apprécie quand la brise du printemps le fait danser sur son clocher aux tuiles grises.

 Le coq de mon village est très vieux et un jour, de peur de le voir tomber, il sera remplacé par un neuf.






mardi 5 août 2014

Les hospices de Beaune

Nicolas Rollin inquiet pour son âme, décide d’échanger des biens terrestres contre des biens plus divins. En 1443 il passe un contrat avec Dieu et fit construire l'hospice de Beaune. Ce contrat engendra une merveille de style gothique flamboyant. Ce palais pour les " pôvres " voit le jour en 1452.
Entrons dans cet hôpital où chaque pièce nous confiera un peu de son histoire.
Dans la cour d'honneur le regard est accroché par les magnifiques toits polychromes qui évoquent l'âge d'or des puissants et riches ducs de Bourgogne. Les tuiles de couleurs rouges, vertes, noires et jaunes, formant des losanges habillent les toits de surprenantes tapisseries.




La salle des "pôvres est d'une beauté à couper le souffle. Deux rangées de lits fermés par des rideaux rouges regardent une monumentale charpente peinte. Elle se présente en carène de bateau. Une chapelle ouverte permet aux malades de suivre la messe de leurs lits




Dans une autre petite pièce, des lits aux rideaux blancs sont réservés à la petite bourgeoisie.

L’apothicaire veille jalousement sur ses magnifiques pots en faïence peints de très jolies lettres. Dans les 130 bocaux, datés de 1782, sont conservés des huiles, des pilules, des sirops et des onguents.


Une imposante cheminée à double foyer trône au centre d'une immense cuisine. Une religieuse surveille l'eau qui chauffe sur un grand fourneau muni de deux magnifiques robinets appelés " cols de cygne "


Quittons l' hospice de Beaune, mais nous y reviendrons car son histoire n'est pas pas finie.