lundi 29 février 2016

Liberté et Espoir


Ce matin 18 février, le soleil étale ses reflets d'or dans la baie d'Hudson. Devant moi, une grande belle dame drapée dans une toge verte brandie une immense torche de la main droite. Je suis au pied de la statue de la liberté. La statue tournée vers l'Europe est la première chose que les immigrants apercevaient du bateau.


Donnez moi vos pauvres, vos exténués
Qui en rang serrés aspirent à vivre libres
Le rebut de tes rivages surpeuplées,
Envoie les moi, les déshérités, que la tempête m'apporte
De ma lumière j'éclaire la porte d'or.
Emma lazarus

Photo prise dans le musée de l'immigration

Lorsque je pénètre dans l'impressionnant hall d'Ellis Land, l'émotion m'envahit. je ferme les yeux et pense à ces 12 millions d'immigrants qui sont venus jetés leurs derniers espoirs sur cette terre promise. Cette petite île a été le passage obligé pour tous ces étrangers qui croyaient en cette Amérique démocratique et chaleureuse.
Après un  examen médical assez complet les immigrants étaient conduits dans la salle des enregistrements où chacun devait répondre à 29 questions très précises. La plupart n'avaient pas grand chose et parfois lors de l’enregistrement ils perdaient aussi leurs noms. Peu savaient lire et écrire et les fonctionnaires de l'immigration transcrivaient le nom en phonétique.

Salle des enregistrements

Extrait d'une feuille d'enregistrement

En regardant des bagages qui contiennent des objets d'une vie et qui ont traversés l'océan, j'imagine l'histoire humaine et dramatique de ces millions d'hommes, de femmes et d'enfants. les grandes photos qui tapissent les murs du musée restituent parfaitement l'inquiétude et l'espérance mêlées de ces immigrants. En regardant ces visages douloureux et tristes, je me demande quelles étaient leurs conditions de vie dans leur pays pour venir grossir les bauges de New York.

Photo prise dans le musée de l’immigration

Dans le jardin, serpente un mur sur lequel est écrit 700 000 noms. Ce mur appelé mur de l'honneur fait face à Manhattan. Au fils des années, les immigrants ont forgé le caractère cosmopolite de la ville

Manhattan vu du ferry

" Quoi de plus beau sur cette terre que la Liberté ? Bartholdi la statufiée. Elle accueillait l’immigrant à New York, elle reçoit aujourd'hui les touristes " auteur inconnu

mercredi 24 février 2016

La branche

la branche

L'arbre est coupée. La branche est morte, plus jamais l'arbre ne portera de branches nouvelles. La vie l'a désertée pour toujours.
Il lui reste une possibilité merveilleuse, celle d' accepter d'être jetée dans le feu


Le bûcheron a froid dans cette immense forêt. Il jette dans les braises, le vieux bois qui gémit doucement. Soudainement, la branche prend son essor et s'envole dans des vapeurs rouges et jaunes, elle monte, monte encore, elle étire sa flamme si belle et si chaude.

Cette danse pleine de magie attire le regard du bûcheron, les flammes lui lèchent les mains et le visage. Une douce torpeur envahit son corps, il s'assied sur une souche de chêne.

Il regarde la branche qui se meurt en chantant sa complainte. La morsure de la flamme atteint son cœur.
Et brusquement, dans un dernier soubresaut, la branche devient cendre.