Busseto, samedi 6 juillet. Le soleil est déjà haut dans le ciel.
Giuseppe Verdi est assis devant le théâtre " Bonjour, bienvenue à Busseto " me dit-il avec son irrésistible accent italien.
" Tu viens de France ? "
" Oui "
" Veux-tu découvrir ma ville ? "
" Oui, merci pour ce plaisir que vous m'offrez " ( on ne tutoie jamais un grand maître )
" Viens, commençons par le théâtre "
C'est avec beaucoup de respect que je pousse la porte du petit théâtre à l'italienne ( à peine 300 places ). Je suis émerveillée par la beauté et la pureté de cet écrin tout de velours rouge capitonné. Une jolie surprise m'attend. Verdi me présente quelques grands chanteurs d'opéra qui répètent la Traviata.
" Cette année, le peuple italien me fait l'honneur de fêter les 200 ans de ma naissance "
Le théâtre de Verdi
La troupe de Chanteurs d'opéra en répétition
Le soleil devient de plus en plus mordant lorsque Verdi m'invite dans son imposante demeure , le Palzzo Cavalli. Il me raconte sa passion pour sa première femme et ses enfants qui ont quitté trop tôt cette terre.
" Écrire Nabucco m'a sauvé et je suis très fier de voir les milanais vibrer avec le choeur des esclaves juifs " ( (A cette époque, l' Italie est sous le joug des autrichiens )
A l'ombre d'une vigne vierge nous dégustons un spongata ( délicieux gâteau au miel, aux amandes, aux épices et raisins secs ) en écoutant quelques notes de ce magnifique opéra.
Nous nous donnons rendez-vous demain à Roncole