4 h du matin, gare d'Irkoutsk, le mythique transsibérien est là devant moi. Je le regarde avec beaucoup d'émotion emprunt de respect. Il va m'emporter pour un périple de 2600 km qui me conduira à ma destination finale, Pékin. Mais pour l'instant je suis loin de la capitale chinoise.
Gare d'Irkoutsk
Le jour se lève, habillé d'une une couleur laiteuse ( il fait jour très tôt ) lorsque lentement, très lentement le train s'ébranle. Il longe le lac Baïkal sur 200 km. Le lac m'offre son eau limpide et ses magnifiques rivages.
le lac Baïkal
Un village sibérien apparaît au loin. Il dort encore. j'aperçois la neige sur les hauteurs du lac et je songe à la vie difficile et rude de ses habitants.
Village de pêcheurs
En regardant par la vitre du train, j'ai la sensation d'être engloutie par la taïga et ses immenses forêts de bouleaux et de pins. Les incendies de l'an passé ont laissé de grandes morsures sur les pins qui montrent leurs corps exsangues
Forêt de bouleaux
Je traverse des villages engourdis par le sommeil, silencieux à force de solitude. L'après ère soviétique semble avoir figé et abandonné tous ces villages aux maisons en bois et toits en tôles ondulées
Le train continue progressivement sa traversée dans l'infinie et grandiose Russie. Et puis rapidement le paysage change, j'approche de la Mongolie.
Photo prise dans une courbe
Quelques heures plus tard, j'arrive à Naouski, le poste frontière. Il est tard, le silence remplace les conversations animées. Dehors des militaires font les cent pas le long du train.
Le transsibérien
Après 5h de contrôle à la frontière, doucement, le train repart, .Au bout de la deuxième nuit passée dans le train, je découvre dans les reflets d''or du soleil qui se lève sur la Mongolie, le premier village mongol.
6h 30, arrivée matinale à la gare d'Oulan-Bator. En descendant sur le quai, la Mongolie m'offre une magnifique image, un bébé dans les bras de sa maman. Elle me permet de la photographier.
C'est avec ce sourire d'enfant que je commence ma première journée en Mongolie.
Le temps nous égare, le temps nous étreint,
Le temps nous est gare, le temps nous est train
Le temps nous égare, le temps nous étreint,
Le temps nous est gare, le temps nous est train
Jacques Prévert