lundi 31 décembre 2012

Heureuse année

lundi 31 décembre, je referme à jamais avec beaucoup de douceur le grand livre de l'année 2012.

La première page du grand livre de l'année 2013 est là, ouverte, toute blanche devant moi.


Je la noircis en vous disant: "Permettez-moi de vous envoyer cette gerbe de voeux et de souhaits dont chaque fleur représente un bonheur, du plus petit au plus grand."

Trouvez ici, toute ma reconnaissance pour toutes les gentillesses que vous avez pour moi sur le blog.

Heureuse année à toutes et tous.

Respectueusement

Alixe



mardi 25 décembre 2012

lettre à un inconnu



Aujourd'hui, je fête Noël, heureuse de me retrouver en famille, bien au chaud autour d'une table bien garnie.

Je pense à toi, qui est seul, dans une chambre de bonne. La souffrance se lit sur ton visage, la famille est restée au pays. Ce pays que tu as quitté pour le rêve d'une vie meilleure mais tu vis ton exil avec tristesse.

Après des mois d'errance et des échecs aux frontières de l' Europe, tu as fini par arriver en France. En France, tu trimes, tu courbes l'échine mais tu manges, enfin tu survis. Ta grande peur c'est l'expulsion, alors  tu vis caché.

Aujourd'hui, tu as osé sortir. Tes compatriotes et toi vous êtes réunis autour d'un maigre repas. Tes pensées s'évadent vers la famille, les enfants, les amis restés au pays. Des brides de souvenirs enflent dans ta tête, tu fermes les yeux un instant et le doux visage de ta mère apparaît.

Mes pensées vont vers toi en ce jour de Noël afin que ce jour soit moins lourd à porter.

Respectueusement

                                                     Clandestin sur la mer
                                                     Vagabond des temps modernes
                                                     Clandestin sur la terre
                                                     Je n'ai que ma vie à perdre
Paepagaey Michel

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vendredi 21 décembre 2012

Pour France



Les santons

                                                  La crèche dans son ensemble 


J'offre tout simplement ces deux photos à France du blog  " les petits sourires de France"





mercredi 19 décembre 2012

Noël en Bourgogne




j'ai eu envie de vous raconter l'histoire des Noëls d'autrefois en Bourgogne avant que l'année 2012 ne s'endorme  à tout jamais.

Village bourguignon aux alentours de 1925
 trouver sur le net


Autrefois, comme dans beaucoup de régions, le soir du 24 décembre, les Bourguignons prenaient un repas très léger. C'est au retour de la messe de minuit que l'on mangeait des matefaims, des marrons ou de grosses crêpes épaisses appelées crêpias, le tout arrosés de vin blanc chaud pour se réchauffer. Les quignô ( petits gâteaux ) étaient offerts par la marraine à son filleul(e)

Le pain de calendre était pétri la veille de Noêl et l'on en conservait un morceau toute l 'année. Ce pain était sensé apporté prospérité à toute la famille. Parfois, le pain de calendre était offert par le prêtre à la sortie de la messe.

En Bourgogne, une bûche de bois était creusée et remplie de friandises. Une personne de la famille montait sur le toit et secouait la bûche dans la cheminée et là, merveille, il pleuvait des sucreries.

De tout temps la fête de Noël a été célébré par des chants. J'ai retrouvé une chanson bourguignonne écrite en 1701 ou 1720. Je ne résiste pas au plaisir de vous la faire partager en patois bourguignon.

                                           Guiilô pran ton tamborin                                      
     Toi, prantai fleute, Rôbin
 Au son de cé instrman
   Turelurelu, patapatapan
   Au son de cé instruman
Je diron Noei gaiman



                      




















vendredi 14 décembre 2012

La soie



Devant moi des milliers de rouleaux de soie brillent sous la verrière de cet atelier situé au centre de Pékin.  La soie me fascine par sa beauté  et sa douceur. La soie a une sensation incomparable à aucune autre matière. La soie est douce et soyeuse, elle scintille et dans ma main, elle glisse comme un frisson.

La soie

Dans l'atelier que je visite , je découvre la fabrication de cette magnifique et précieuse étoffe. Du ver à soie qui dors sur des claies d'élevage aux cocons mis dans l'eau chaude et ensuite posés sur des bobines et filés, tout est là sous mes yeux ébahis.

Vers à soie sur les claies


Les chenilles montent sur des supports , s'accrochent à un fil et commencent les cocons


cocons dans l'eau chaude


Les cocons sont filés

Les fils entremêlés sont utilisés pour créer des couches de soie qui serviront à la fabrication des couettes. Il faut une centaine de couches pour faire une couette. Les ouvrières tirent sur la toile pour l'étendre à la taille de la couette. Ce travail est difficile et éreintant.


...Né au pays de la soie fine
          Dans un cocon venu de Chine 
             L'Orient est peint sur ses ailes...          
Marc Alyn 




dimanche 9 décembre 2012

Les sept soeurs de Staline

Connaissez-vous les sept soeurs de Staline qui surveillaient Moscou ?

A l'ouest , dans les années 1940, alors que les américains construisent en verticalité , la Russie vit encore à l'heure des isbas.
Que cela ne tienne, Staline décide d'exalter la supériorité du communisme et de montrer au monde la puissance soviétique. En 1950, Sept gratte-ciel  encerclent le centre ville de Moscou et deviennent le symbole d'un pays renaissant après les ravages d'une terrible guerre.


Hôtel Léningrad 1953, 26 étages

Des prisonniers allemands et des internés des goulags ont participé à la construction de ces grattes-ciel.
Les russes le savent bien et  à la mort de Staline, ils ont fait  tombés petit à petit, les sept soeurs en disgrâce.
Aujourd'hui, des architectes militent pour que ces gratte-ciel soient inscrits au patrimoine mondiale de l'UNESCO

Ministère de l'industrie 1953,   24 étages
Immeuble d'habitation place Koudrinskaîa 1954

Hotel Ukraine 1955, 34 étages

Aujourd'hui encore les soeurs de Staline continuent d'imposer leurs majestueuses silhouettes dans le ciel de Moscou

Photographies prises sur deux jours: mercredi un grand soleil et le lendemain pluie et brume




mardi 4 décembre 2012

Les lettres oubliées

J'ai 18 ans et dans le grenier où je me suis glissée, un après-midi de pluie, je lis. Je lis l'histoire de mes grands-parents écrite sur un papier à lettre jauni par le temps.
Je reconnais l'écriture ronde, encore enfantine de ma grand-mère et je devine sous la plume le bonheur d'écrire les mots. Sur d'autres lettres, court l'écriture maladroite, gauche de mon grand-père pour qui l'école n' a pas eu le temps de tout apprendre. Sous l'encre violette apparaît, gêné, des mots sobres pour dire les tendres émois des premières rencontres.


Les jours passent, ils échangent de doux serments. Les semaines passent et le désir monte, enfle et éclate en un cri d'amour lancé sur le papier. Tous les deux sont surpris de la violence des mots pour dire l'amour.

je pose les lettres.

Dimanche après-midi , ils se promènent le long de la rivière. Tout à coup, il a osé prendre son visage dans ses mains et les yeux fermés, il l'a embrassé. Elle a ri et elle a dit " je t"aime "
C'était en 1921

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Maintenant il pleut sur la nuit, il est tard. je rend  les lettres à la grande malle de fer qui gardera à nouveau tout l'amour de cet homme et de cette femme qui étaient mes grands-parents.




mercredi 28 novembre 2012

Le Mont Blanc

" Mettez un homme au milieu d'une pente, s'il se retourne du côté du haut et commence à monter, pas d'hésitation, c'est un savoyard "
Louis Armand

Le Mont-Blanc

Tout le monde connaît le Mont Blanc car il domine tous les autres monts. Mais c'est à Combloux qu'on le voit le mieux et lorsque le ciel a chassé tous les nuages, quelle grandeur, quel scintillement, quelle beauté à l'état pur. Le sommet saupoudré de flocons argentés donne la main aux nuages pour ne faire qu'un.
Le Mont Blanc règne aussi sur des massifs prestigieux qui ont pour nom: aiguille du Midi, les grandes Jorasses, Argentière et la célèbre mer de Glaces. Le long des fleuves gelés, les chemins entrecroisent les pentes et au détour d'un virage, se lovent aux creux des ravins.

Aiguille du midi

Les coulées gelées

Lorsque l'hiver approche, le Mont-Blanc écoute au lointain l'union des sonnailles qui annonce le retour des troupeaux dans la vallée. La montagne regarde tomber doucement la neige qui patiemment rhabille de coton les neiges éternelles.
Les voix des skieurs, brusquement réveillent la montagne à peine endormie. Plus de repos maintenant.


Le Mont Blanc, un soir

           " Ouvrez vos yeux et vos oreilles, fermez vos transistors
Pas de bruit de moteur inutile, pas de klaxons
                                               Ecoutez les musiques de la montagne "
Salmivel

vendredi 23 novembre 2012

Les crêpiaux

Lac du Morvan mai 2012


Le Morvan, région au climat rude et à une vie paysanne faite de labeur et d'austérité, les plats se devaient nourrissants et économiques.
Voici une recette traditionnelle de cette Bourgogne secrète. Le crêpiau est une sorte de crêpe, épaisse et salée.

pour 6 crêpiaux:

350 gr de farine
4 gros oeufs
300 gr de lard demi-sel en tranches fines
40 cl de lait
sel

Dans un saladier, versez la farine et le sel, incorporez les oeufs et le lait ( la pâte doit être coulante mais épaisse )
Coupez le lard en lanières
Dans une poêle, faire fondre 1/6 du lard.Dès qu'il y a assez de graisse fondue, versez un bonne louche de pâte et laissez cuire jusqu'à quelles soit prise. Retournez le crapiau et laissez cuire encore 3 minutes.
Procédez de la même façon pour les autres crêpiaux et les tenir au chaud.


trouver sur le net


    Quelle joie et quels cris, et quels enchantements
Quand la poêle rendait ses gais crépitements
    D'où les crêpes sortaient frissonnantes et belles
    Comme des lunes d'or aux rebords de dentelles
Ozanne 1846





samedi 17 novembre 2012

La Côte d 'Or


Les couloirs de l'Assemblée, résonnent encore de la voix de ce député obscur dont personne ne connaissait le nom.
" Côte d' Or, nous appellerons ce département Côte d' Or "
Le vin et les couleurs des vignes en automne firent rêver un instant les députés mais il est tard ce 24 février 1790, il faut en finir.
 Cote d'Or.  Pourquoi pas ?

Pendant que  la Côte d'or du sud égrène son  chapelet des grands crus, au nord,  l'Auxois et le Morvan vivent paisible parmi les abondantes prairies. Les résineux se confondent aux épicéas qui se préparent toute l'année à leur destinée éphémère de sapins de Noël.
 Dans la plaine, la Saône se donne des allures de fleuve et musarde, elle ne sait pas encore qu'elle va courber l'échine devant le Rhône.  Parfois la Saône sort de sont lit et fertilise la grande plaine assoupie que les contreforts du Jura interrompent.

La Saône

Si Beaune a gardé ses remparts et n'a guère changé depuis le siècle dernier, Dijon a brisé sa coquille de petite ville bourgeoise et secrète et est devenue une belle ville tournée vers le modernisme.

Dijon ( place du Baruzai )

                        trouver sur le net
Le tram à Dijon circule depuis le 1er septembre

La côte de Beaune est traversé par des vignobles les plus prestigieux. Ces noms  font rêver les amateurs de grand vins. Nuits-Saint-Georges,Chambolle-Musigny, Aloxe-Corton ( Charlemagne y posséda une vigne ) Romani-Conti, Gevrey-Chambertin, ces noms chantent-ils à vos oreilles ?

Tonneaux de grands crus 

Au  nord du département, au coeur de la forêt se trouve la plus belle abbaye cistercienne,  l'abbaye de Fontenay. Elle fut construite en 1118 par Saint Bernard et classée au patrimoine de l' UNESCO en 1981. Qui ne se rappelle pas de Vercingétorix vaincu par Jules César à Alésia, haut lieu de notre histoire qui résonne dans chaque mémoire.


De tout temps la Côte d'Or est par tradition; un lieu d'échanges, de passage et de rencontres. Elle a aussi une histoire humaine, politique, religieuse rayonnante depuis sa naissance.



dimanche 11 novembre 2012

Le marché aux poissons


 Listyanka, petite ville partagée entre les somptueuses forêts de mélèzes et les eaux transparentes du lac Baïkal, se réchauffe au soleil de l'été. Les rues sont bordées d'isbas avec leurs fenêtres en bois joliment décorées.

Listyanka




.Au bout d'une rue, j'aperçois le marché aux poissons. Des dizaines d'espaces en bois sont alignés les uns à côté des autres. Les femmes vendent toutes la même chose: du poisson grillé. Chaque poisson est ouvert pour montrer sa chair tendre et maintenu par des piques en bois. l'osmol ( espèce de truite ) fait la fierté gastronomique locale. On en mange à tout heure autour du marché.






Ici, le poisson fumé se mange avec les doigts, c'est ce que je fais, assise sur le port. L'osmol fumé chaud est délicieux, sa chair est tendre. J'accompagne le poisson de lavach ( sorte de pain rond ) et bien sûr avec le traditionnel verre de vodka.


..." En regardant l'eau d'un air désolé, le vieux pêcheur ajouta avec tristesse: " j'aimerais pouvoir posséder le lac. Je ferais en sorte de veiller au poisson et je prendrais soin du lac "...
 Gulible

dimanche 4 novembre 2012

Les portes



J'aime les portes, elles illuminent les façades des églises, des couvents, elles embellissent de leurs parures les maisons, elles flattent les frontons des châteaux. Elles espionnent et ne laissent rien échapper du spectacle de la rue. Elles abritent tous les secrets d'une vie.


porte d'une chapelle en ardèche

porte d'une église à Moscou

Je traverse un village où de belles maisons de pierre s'entassent étroitement les unes contre les autres, cachées sous la vigne vierge. Les volets sont clos et les portes sont silencieuses. Le village s'endort sous les vapeurs de l'automne qui flotte dans l'air.



La petite église au clocher boursouflé d'un  bulbe apparaît au détour d'une rue. Les gonds de la lourde porte geignent sous ma poussée. Je pénètre dans l'intimité de la chapelle et soudain le vitrail jette sur le parvis un bouquet de couleurs incandescentes. la chapelle revit pour quelques minutes.
Sans bruit je referme la porte et j'entends le bois qui pleure doucement.



petite chapelle dans les Alpes 


       Les portes sont-elles faites pour être fermées ou faites pour être ouvertes ?  je crois qu'il faut ne les fermer que sur des choses que l'on veut oublier.    
                                                                                                                                                                                                                                                                 



.
















lundi 29 octobre 2012

L'enfant qui rit

Qu'est-ce que c'est beau, l'enfant qui rit
Quand il renverse son visage
Tendu au soleil de midi
Pour y trouver tous ses mirages

Qu'est-ce que c'est beau, l'enfant qui rit
Des étoiles au fond du regard
Des dents qui croquent la vie,
Pour rattraper tout le retard

Qu'est-ce que c'est beau l'enfant qui rit 
Après avoir longtemps pleuré
Qui soudain nous chante son cri   
Plus fort à nous ensorceler

Qu'est-ce que c'est beau l'enfant qui rit
Et qu'en fin mon amour lui vient,
Chassant les peurs, donnant l'oubli, 
et qu'il s'en est devenu mien.

auteur inconnu
Maria Szantho



j'ai eu envie de vous faire partager ce poème retrouvé au fond d'un tiroir



vendredi 19 octobre 2012

La plaine

Le soleil est pâle et un léger vent soulève mes cheveux.  Je suis au bord du chemin et je regarde ce pays de plaine sans couleur où on aperçoit, à l'infini, le nord et le sud.

 Que la terre est belle ce matin. Les gouttes de rosée perlent encore sur les mottes grasses et brunes des champs. En ce début d'automne, les terres labourées forment des lignes qui se perdent  vers l'horizon.  les corbeaux profitant des blessures de la terre, descendent dans les sillons pour y gober les vers.





Mes pas me mènent près du canal qui traîne ses eaux  nonchalantes. Une péniche alourdit de sable ou de farine, passe, lente, sur l'eau d'un gris profond et se laisse engloutir par le brouillard. Les peupliers, forment une haie d'honneur et accompagnent un instant la péniche. 


Le canal de Bourgogne


Je traverse un verger dans lequel s'alignent des pommiers et des poiriers aux troncs déformés. Le poids des fruits fait courber les branches. Soudain, un coup de vent. Des fruits tombent sur l'herbe avec un bruit mat et le rouge des pommes se mélange au jaune des feuilles et au chapeaux blancs des champignons. Quelle jolie palette de couleurs !

Au loin, j'aperçois les chasseurs, immobiles, postés à l'orée des champs de maïs. Je sens dans le silence oppressant,  la mort rodée.




Doucement, je rentre en pensant au chat qui m'attend, au chaud dans ma maison, sans crainte des chasseurs.









jeudi 11 octobre 2012

La légende de l'Angara

Connaissez-vous la légende de l'Angara ?

Je vais essayer de vous la rapporter comme me l'a conté Anna, ma guide russe.

Le Baïkal est le père de 336 fils  qui représentent les 336 ruisseaux et rivières qui se jettent dans le lac.
 Baïkal a une seule fille d'une beauté incomparable. Elle se nomme Angara.

Le lac et l'Angara 

 Elle si belle que même les oiseaux volant au dessus de son eau limpide et pure n'osent s'y poser pour boire.

Un jour, le vieux Baïkal décide de marier sa fille à irkout, le plus faible des affluents de l'Angara. Il ne soupçonne pas que sa fille aime le grand, beau et puissant fleuve, l'Ienisseï qui vient du pays des brumes bleues.
Une nuit, l'Angara pris toutes ses eaux et se mit à courir vers son bien-aimé. Le Baïkal, fou de colère, détacha un énorme rocher de la montagne et le jeta sur sa fille pour l'empêcher de fuir, mais elle était déjà dans les bras de son amour.

Le lac, la nuit

Le rocher qui porte le nom de " rocher du chaman" est celui que l'on aperçoit au milieu 
du lac Baïkal


                                                         Le rocher au milieu du lac      

Aujourd'hui, l'Angara est le seul cours d'eau qui sort du lac et se jette dans l'Ienissei.


" Le fleuve du temps dans son emportement
Éparpille au loin les oeuvres des Hommes
Et noie dans l'abîme de l'oubli
Tous les peuples,les royaumes et les rois " 
Derjarine 1861


































samedi 6 octobre 2012

La châtaigne, fruit de l'arbre à pain



Partout, en Ardèche, les châtaigniers ornent les villages et les cours des fermes. Leurs silhouettes massives sont cloutés de fruits vert tendre.



En Ardèche, la châtaigne, a été, de génération en génération, la nourriture de base des habitants de cette région pauvre. La bouillie de châtaignes fraîches ou séchées, a été souvent le seul plat des rudes hivers de cette région.



Aujourd'hui, seul le plaisir nous pousse à déguster des marrons chauds, après une balade dans le froid de l'hiver.

La " roustide ou châtaignes rôties, recette que m'a transmise une mamie ardéchoise que j'ai rencontré, assise devant sa petite maison basse  au toit de lauzes.
Les châtaignes grillent dans une poêle à trous au dessus du feu de cheminée. Un conseil: avant la cuisson, faire une incision assez profonde à l'aide d'un couteau, pour atteindre la seconde peau.
Une fois cuites, enfermer les châtaignes encore chaudes dans du papier de journal et les laisser environ  quinze minutes. ( cette grand-mère les met sous l'édredon )



c'est délicieux comme un plaisir d'enfance.